10 réflexions au sujet de « Douce mélopée »

  1. *Caressant un rouleau à pâtisserie, aux grilles de la ville, dans la foule, l’opulente boulangère grogna :*

    Si v’voulez mon avis, c’était point des trolls. Bien trop vêtus.
    Peut-êt’ des gob’lins. Ça porte des broches et des bâtardes, les gob’lins.

      • Et l’enfant ? Oùsqu’il est, ils l’ont remporté ?

        Je vas point leur courir après pour rien…
        *courageuse, pas téméraire *

        • Ah ben ça n’m’étonne point d’vous ! Ils les ont emporté pour les manger, on le beugle depuis l’aube. Z’avez encore d’la farine dans les esgourdes ? Ah moins qu’le fait d’être cocue vous rende sourde, comme on dit ? HINHINHIN.

          • *la boulangère haussa les épaules et grogna*

            Les ? Pas les miens. Je les surveille, mes gniards, moa modame ! Ma vous, z’etiez sans doute trop affairée à astiquer quelqu’une de vos aiguilles, hein ! R’marquez, comme vous en pondez un par an, un de plus ou d’moins ça vous fait qu’eud’ !

            • Ah ben ça, y’en n’a pas plusieurs ? Mais c’est le… Qui beuglait que… Enfin je… ET JE N’VOUS PERMET PAS, GROSSE PUTE A MICHES, COMME ON DIT ! NAN, MAIS DE QUOI VOUS LA RAM’NEZ, LA, AVEC VOS SOUS-ENTENDUS ?! JE SUIS UNE FERVENTE CROYANTE MOA, MADAME ! MES GOSSES SONT TOUS DE MON BRAVE ANICET, VEZUS M’EN GARDE !

  2. Faaaaaust… Regaaarde… Vise les deux rombières près du pont qui se crêpent le chignon, elles attirent toute l’attention. Tu bourres la tronche de la môme avec ton kilt, on passe en rat par derrière… Tranquille… Pépère…

    Et dans 10 minutes, foi d’âpreton, je dors dans un lit.

    • Foutre d’escrocs de charpentiers, marchander du chêne de cette qualité ! Après le mal que j’ai eu à abattre cet arbre. souillée par je ne sais quel foutu…Raaah, vite, quitter ce coin de bouseux avant que mon merlin ne finisse dans la face d’un…Que ?
      Pourquoi ce foutu pont est bloqué ? MAIS C’EST VRAIMENT LA JOURNÉE POURRIE !
      Bon, passer par derrière, là où ces deux vieillards semblent arriver à se faufiler..
      Mais ? Ce vieux pou blondinet avec le poilu éreinté, il ressemble un peu au…
      …au…
      …AU FOUTU DÉGUEULASSE BOUFFEUR D’ASPERGES QUI A MARQUÉ MON CHÊNE DE SA PISSE !! C’EST LUI !
      HEY, TOI ! VIENS REMBOURSER MA COGNÉE RONGÉE, BUVEUR D’ACIDE ! APPROCHE OU TU CONSTATERAS L’USURE DE TROP PRÈS À TON GOÛT !

      • CHHHHHHHHHHHHHHHT ! Mais voulez-vous bien vous taire, oui ?! Vous aboyez comme un furet ! Vous voyez pas qu’on essaye de se faufiler en douce ? Comment je pouvais savoir, moi, que votre gros tronc n’était pas propice au soulagement ?!

        Oh et puis merde, je n’veux même pas le savoir ! Laissez-moi passer, gentil grouillot, je dois dormir.

        • Certes, mais on voit bien…pff…que c’est pas vous qui…pff pff…avez abattu un chêne de six stères avec une odeur de…pfff…fouine en décomposition ! Et qui l’avez traîné sur dix lieues ! Revenez !
          Rah les foutus bougres, ils sont rapides ! Pas moyen de les rattraper dans cette populace grouillante !…
          Breuhreum, après tout l’on trouvera cela léger comme justificatif pour une querelle si je leur porte atteinte. Ce serait plus faire payer la note pour les autres sur un coup de sang. Mais bast, je les retrouverais autrement, ne serait-ce que pour leur dire comment éviter de saloper le travail des bûcherons !

          Allons voir ces attroupements. Mesdames, je me nomme galin…non, Hugh, bûcheron de mon état. Sauriez-vous quelque chose sur deux voyageurs brun et blond, portant des frusques âpretonnes et des claymores ? Ils sont accompagnés d’un poupin à face colérique, sans doute l’engeance de l’un d’entre eux…

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