29 réflexions au sujet de « Nettoyage de printemps »

  1. Toute la taverne avait écouté le récit d’une oreille attentive et ce fut à l’ecclésiaste que revint le premier commentaire. Son visage c’était comme éclairé ; tout ses compagnons de route n’étaient pas perdus puisqu’en cette jeune enfant résidait enfin un espoir.

    « Quelle plaivante histoire, voilà qui est raffurant ! Vous savez ma fille, la première fois que ve vous ai vu, avec votre hache et tout ce tralala, ve me suis dit : « En voilà une qui fe perd et ne fait plus où est fa place, pauvre enfant que voilà… »

    Vézus soit loué, je vois que vous savez tout de même vous comporter comme une bonne ménavère accomplie dès que la fituation l’exige ! Laissez donc tomber votre attirail, une ferpière dans les poignes vous nous seriez fans doute plus agréable et plus utile ! Mais bravo, vous êtes sur la bonne voie ! » Et de regarder les autres personnes présentes comme pour chercher leur approbation.

    • Les autres consommateurs eurent un moment de recul lorsque la guerrière pivota sur son tabouret pour aller poser une main sur l’épaule de l’ecclésiaste.

      « Mon petit père, c’est bien parce que c’est vous que je n’irai pas à me fouler le poignet pour vous coller une torgnole… »

      Un goutte de sueur coula sur la joue de l’homme et il se détendit lorsque la guerrière se retourna vers sa chope de bière. Mais elle ajouta discrètement en soufflant.

      « Une ménagère… Et puis quoi encore ? Faire des gosses ? »

  2. *fais toquer sa chope sur le bois du bar* je plussois Dame Athanasia ! Il n’y a rien de pire dans ce monde que de récurer de la cervelle d’orc séchée sur un bout d’armure ! Je me souviens d’une fois, alors que j’allais m’inviter dans une de ces ruines oubliées, quelque part dans les Marches D’esklator, alors que je me dirigeais avec la souplesse qui m’est due dans l’un de ces interstices remplis d’insectes, j’ai réveillé un vieil orc édenté qui ronflait là. Bon….j’ai du l’ouvrir en deux, vous en conviendrez. Et j’ai passé au moins trois heures à faire mes ablutions dans un étang voisin, écœurée à l’idée d’être couverte d’entrailles ! Non messieurs, vous ne connaissez pas la valeur d’un bon bain et d’un combat certes, vivifiant, mais propre ! C’est d’ailleurs pour cela que je préfère la discrétion à l’affrontement direct, mais passons…
    *préfère boire une gorgée salvatrice avant de reprendre, un doigt tendu vers le père Niffieux* quant à vous nain braillard, je ne saurai que trop vous conseiller de rencontrer la horde des BarbarEs qui vit plus au nord. Que des femmes vaillantes, de braves guerrières, d’immenses cavalières qui adoreraient découper un si petit homme !…peut-être reverriez-vous votre avis sur les femelles ?…remarquez, certaines cousent et font la cuisine…oui bon…Il faut bien se vêtir ! Et manger. Oui voilà. Normal.

    (/RP, le « raining men m’a tuée :p)

  3. Immobile face à sa chope vide, comme plongé dans une rigueur méditative douloureuse, le dernier des Atthüla n’avait rien perdu de l’anecdote.
    En son for intérieur il opina du chef, satisfait d’avoir enfin trouvé réponse. C’était donc Elle qui l’avait doublé sur plusieurs terrains de bataille et tenté de dissimuler les traces. C’était Elle qui avait semé le trouble chez ses pisteurs qui ne concevaient pas qu’un champ de bataille puisse se nettoyer.
    Pris entre des sentiments mitigés de colère, de jubilation, d’admiration, de désir de conquête, de lutte intérieure et d’indifférence, le terrible Denhlos se laissa aller à cette phrase lourde de sens, sur un ton n’appelant nulle réponse, et qui claqua dans le brouhaha aviné de la taverne comme le fouet sur le dos d’un malandrin :

     » Cette bière me fait bien plus pisser que les autres ! « 

  4. Mais enfin, à quoi bon nettoyer un champs de bataille ? Qui se souviendra encore d’Athanasia, si toute trace de son passage et de sa force est systématiquement voué à la serpillère ?
    Un peu de bon sens voyons ! Une légende ne se forge pas ainsi !

    • « Que faites-vous donc des trois clampins qu’elle a torturé une fois leur besogne ménagère accomplie ? Sans même parler des coups qu’ils se sont pris avant… Croyez-moi, sa réputation la précède ! On a vu des armées disparaître sans laisser de trace… J’entends des noms comme la Mort Éthérée susurrés dans les arrières cuisines ! Mais entre nous, c’est Athanasia la Monomaniaque et ça le restera. »

      A ces mots, Van jette la tête en arrière pour éviter la hache tournoyante lancée à pleine puissance par la Dame à l’Ouroboros. Hache qui finit sa course dans un fût d’hydromel.

      « DU TRENTE ANS D’ÂGE ! » Hurla-t-on derrière le comptoir.

    • « Je vous l’assure mon brave, je ne suis pas de celle qu’on oublie, quelque soit la méthode. J’espère néanmoins pour vous que vous n’aurez jamais à le tester. »

  5. « Au moins aura-t-elle eu le bon sens d’utiliser ses victimes pour faire le ménage… Une guerrière ne se trimballe pas à tout bout de champs (de bataille) avec un balai ou une serpillère. Mais voilà un bien beau gâchis de se voir obliger d’épargner un ou deux inutile pour se faire. Tant qu’à faire, autant se choisir quelques esclaves personnels permanent qui passeraient après chaque combat. Ainsi, inutile de se retenir dans la boucherie… Je pensais que Van, Faust et Charleston étaient de ceux-là… »
    Ainsi parla Melckia, avant de finir d’enlever un morceau de chair incrusté entre deux dents à l’aide d’un os brisé qui lui tenait lieu de cure-dent. Derrière elle, affichant un sourire crispé, se tenait son frère ainé…

    • « Ma chère, vous auriez tort de badiner avec l’esclavagisme en ma présence. Un Homme se doit d’être libre, quelque soit son sang ou son rang. Foi de royal Âpreton, il n’est pas né celui ou celle qui m’en fera démordre ».

      • « Je ne saurais qu’agréer à cela. Les hommes comme les femmes sont libres. Ils sont donc libres de leurs choix de carrière. Qu’y puis-je si certain sont totalement maso et préfère être esclave plutôt que morts… Ils sont entièrement libre de choisir… »

        • « En mon sens, le simple fait de proposer cette alternative à une mort digne est une hérésie. C’est tout aussi vrai qu’il n’est pas non plus bon d’être trop prompt à dispenser la mort en jugement. Un vieux chnoque me l’a un jour appris ».

          • Melckia fixa Van, un grondement roulant au fond de la gorge.
            « Si j’étais si prompte à donner la mort, vous le seriez déjà, mort. Les gens de ma race aiment tuer, mais n’ont pas la cervelle assez ramollie pour ne pas y réfléchir à deux fois avant de le faire. Sauf peut-être quand il faut manger … ou les soirs de lune rousse… Or ce soir, j’ai déjà trop manger et la prochaine lune de sang n’aura pas lieu avant longtemps.
            A mon sens, l’homme qui craint de donner la mort, est l’homme qui craint d’être tuer à son tour. Ce monde n’est pas un jeu pour les faibles cœurs mon ami. J’admire votre idéal, mais doute qu’il vous sauve un jour!! J’estime qu’Athanasia le comprend mieux que vous, malgré sa manie de tout nettoyer derrière elle… »

            • Van lui rendit son regard, un sourcil levé, l’air goguenard.

              « Houuu ! Il semblerait que j’ai froissé le toutou ! »

              Puis il se leva fièrement, chancela un brin puis se reprit, manquant au passage d’éborgner Faust avec son coude.

              « Mais je vous en prie très chère, tuez-moi ! Une petite passe d’arme après ces palabres sans fondement me fera le plus grand bien. A en juger par la peau qui couvre mes épaules, tu n’es pas le premier chien à me chercher querelle. »

              • Melckia étouffa un rire alors que Van, voulant jouer les fier à bras, chancelait.
                 » Une passa d’arme? M’avez-vous bien regarder, chevalier? Je suis vêtue de guenilles, où pensez-vous que j’ai pu cacher mon épée? ou tout autre arme que votre imagination pourrait inventer… Brandissez donc votre masculinité mal compensée tant que vous voudrez, habillez-vous de peaux de chiens galeux si vous le souhaitez. Moi je suis un Loup, et comme un loup, c’est dans l’obscurité de vos peurs les plus profondes que je vous attraperai…
                Alors nous rediscuterons de votre point de vue sur l’esclavagisme ou la mort honorable… »

                Elle finit sa choppe de bière cul sec, et offrit au preux chevalier son sourire le plus cruel.

                 » Et pour information, je ne suis nullement froissée. »

                • Van tapota la fourrure de son épaule. Visiblement, la gamine n’était pas super réceptive à ses formes d’ironie verbale.

                  « Grand Loup des Sommets. Un mâle dominant. Je l’ai tué peu après avoir rencontré Faust lorsque le Roi nous a lâché à poil dans les montagnes pour y survivre pendant deux ans. Pas d’épée ? Soit. Allonz-y à nains mues ! »

                  Il se rua sur sa chope -renversant sur les genoux de son compagnon celle de Faust- et la vida cul-sec comme si l’honneur de sa famille en dépendait. Puis, toujours sur le qui-vive, se retourna d’un seul homme -écrasant au passage la bottine de son ami qui se remettait à peine de la précédente mégarde- pour s’affaler de tout son long au sol, endormi. Décidément, il ne tenait vraiment pas l’alcool.

                  • Cette fois Melckia ne put se retenir de rire. Elle se pencha vers le chevalier profondément endormie, regarda son malheureux compagnon malmené:
                    « Tu diras à ton ami que dormir après m’avoir provoqué relève de la folie pure. Mais qu’à cela ne tienne, je ne tue pas les fous, ils ont mauvais goûts…  »
                    Elle quitta la table en riant.

    • « Pourquoi des esclaves alors qu’il suffit de demander gentiment de l’aide à quelques mécréants pour leurs donner une seconde chance ? N’ai-je pas été clémente en leur fournissant un travail et une leçon de vie ? »

      😀

      • « Bien sûr, de ce point de vue, difficile de dire le contraire. Malgré tout, je trouve dommage qu’à chaque fois, il faille penser à en épargner ne serait-ce qu’un. J’ai tendance à m’emporter lors de grand combat, et je ne me rend compte de l’étendue des dégâts qu’une fois tous le monde en pièce.
        Je vous dis cela dans le seul but de vous faciliter la vie. Maintenant c’est ma façon de faire, et bien sûre, quand je parle d’esclave, le mots peut désigner beaucoup de chose.
        Comme je l’expliquait à Mo il y a peu, celui-là même *elle désigna son frère, ronflant, assis contre le mur* n’est en vérité que mon frère ainé, celui-là même qui m’a élevée. Disons plus simplement que mes esclaves sont ceux qui sont à mes ordres, autrement dit, ma meute…
        Un jour nous devrions voyager ensemble pour partager notre expérience et notre façon de voir le monde! Je suis sûre que cela serait instructif pour tout le monde!!! »

  6. -J’ose espérer que l’or et les éléments de valeur ont bien été récupéré afin de pallier aux efforts fournis pour défendre ces cul terreux.
    *Jette un oeil vers Charleston*
    -Tant d’années passées à étudier la magie dans une grande école ayant coûté un bras et un orteil aux parents pour en arriver là. Quel gâchis…

    *Se tournant vers Melckia*
    -Vous n’y pensez donc pas ? Les esclaves, vous savez combien ça nous coûtent de nos jours ? Entre la nourriture, les frusques, et les versements aux côtes d’Izassion, ça revient moins cher d’avoir une meute de loups. Triste époque que la nôtre !

    • Melckia jette un oeil à Mo, qui conteste le fait d’avoir un esclave.
      « Je possède également ma meute de loup, dit-elle en esquissant un croc bien blanc, quant aux frais, je les réduis en prenant esclave dans la famille!! Celui-ci est mon frère, et trop heureux d’être en vie pour contester son statu. Et moi, j’évite les inspections relative à leur possessions.
      Triste époque, si on ne sait point s’adapter…
      Quant aux possessions matériel, je n’en ai que faire. Tant que je peux me battre et déchiqueter ceux qui me font face à pleine dent, la vie ne saurait être plus belle à mes yeux! »

      Et sur ces mots, ses yeux de loup luisent à l’éclat d’une bougie

      • Mo lève légèrement sa choppe vers la fille-loup, avec un grand sourire.
        – « Ah évidemment, si on arrive à dépasser le système. Pour ma part le fait d’être suivi toute la journée par des personnes à surveiller est le genre de choses qui me prends la tête. Un bon vagabondage en solitaire, voilà qui est bien ! Je n’ai pas le corps qu’il faut pour la violence, mais mon esprit est assez fort pour brûler les gêneurs sur ma route, et je dois dire que cela fait du bon petit bois pour le feu de camp du soir.  »
        Voyant le fond de sa choppe, et décidant qu’il serait gâcher de laisser ce pauvre tavernier et son tonneau « proprement découpé » (/HRP voir com’s + haut), fit transvaser spirituellement sans se gêner le contenu encore en chute libre vers son propre broc, laissant les gouttelettes voleter dans l’air sur le chemin.
        – « Du 30 ans d’âge ? Voyons ça ! »

        • « Ma meute n’est point utile à surveiller, elle sait ce qui l’attend en cas de désobéissance.
          Me servirez-vous à boire, voilà un don que je n’ai pas, mais qui me plait!! »

    • « Ma foi ! Voici quelqu’un qui a su mettre le doigt là où il fallait ! Hé oui, il est bien certain qu’après tant d’efforts, le pactole me revienne ! Même si ces affreux n’avaient pas grand chose d’intéressant à récupérer, malheureusement… »

      • Que voulez-vous ! Les pillards ne savent plus à qui s’attaquer, ils y perdent toujours plus qu’ils n’y gagnent, la preuve avec votre aventure. Être pillard, ça ne vaut plus un clou de nos jours é_è Chasseur de prime, ça c’est l’avenir !

  7. * dans un coin sombre de la salle, une bolée de cidre à la main, jette un regard à toute cette agitation *
    Une rixe ? ha un peu de spectacle dans cette vieille taverne !
    * Van s’affale de tout son long*
    ha non … juste de fieffés ivrognes …

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